Dans un article paru dans Terres de Bourgogne joint Monsieur Patrice Guyard indique que, parce que j’organise des chasses commerciales, des chasses au sanglier à la journée, il subit des dégâts de sangliers.
Je déplore les préjudices qu’il subit , mais je me dois de répondre à ses accusations, n’ayant pas été contacté par la journaliste auteure de l’article pour présenter également ma version des faits.
– le code civil stipule que personne n’est propriétaire du gibier : je ne suis pas le propriétaire des sangliers qui font des dégâts dans les prés de Monsieur Guyard.
– l’association des Louvetiers estime qu’un sanglier peut parcourir entre 30 et 40 kilomètres en une nuit. Les sangliers qui font des dégâts chez Monsieur Guyard peuvent venir de n’importe où .
– la Fédération des Chasseurs de la Nièvre a décidé que les parcelles de moins de vingt hectares ne peuvent plus bénéficier d’un plan de chasse. Les sangliers et les chevreuils ne peuvent plus y être chassés. Dans un rayon de 2 kilomètres des prés de Monsieur Guyard se trouvent des zones non chassées comportant des fourrés très denses. Comme il le dit dans l’article, des battues administratives y ont d’ailleurs été menées. Les sangliers ayant fait des dégâts dans les prés séjournent plus souvent dans ces zones que dans mes bois, à proximité de ses prés, qui sont relativement clairs et comportent peu de fourrés.
– à deux reprises ces 5 dernières années mes chiens ont pourchassé et tué des moutons égarés dans cette partie de forêt car les clôtures des prés avoisinant sont défectueuses . Depuis j’hésite toujours à y lâcher mes chiens de crainte que cela ne se reproduise.
-Monsieur Guyard ne m’a jamais contacté pour que, avec l’aide de la Fédération des Chasseurs, nous posions des clôtures électriques pour empêcher les sangliers d’aller dans ses prés. Sur la commune de Bazolles nous avons posé plus de 3 kilomètres de clôtures pour éviter les dégâts, avec succès. Certains voisins nous appellent lorsqu’ils ont des dégâts pour que nous allions chasser les zones boisées contiguës à leurs champs.
-depuis le début de l’ouverture de la chasse au moins 50 sangliers ont été prélevés sur mon territoire pendant les journées de chasse à la journée. Ce nombre très important d’animaux tués prouve bien que je souhaite, à la fois limiter les dégâts chez les agriculteurs et éviter des battues administratives, qui constituent un traumatisme pour tout domaine de chasse, ainsi qu’une véritable violation du droit de propriété.
En ce qui concerne l’organisation de chasses commerciales, les chasses au sanglier à la journée je suis fier de faire découvrir la Nièvre à des chasseurs venant de toute la France, de Suisse, Belgique, à qui je propose des week end de chasse avec une prestation complète : la chasse, l’hébergement, les repas et la convivialité. Ces chasseurs après les journées de chasse au sanglier visitent souvent le canal du Nivernais, les voûtes de la Collancelle, les 16 écluses.
Profitant de l’occasion je me permets de réagir à l’autre article « la FDSEA veut des avancées ».
Agriculteurs et chasseurs sont complémentaires. Il me semble regrettable de les dresser les uns contre les autres.
Poser des clôtures électriques semble une bonne solution pour protéger les cultures , à condition que agriculteurs et chasseurs participent ensemble à la pose des clôtures fournies par la Fédération . Les forestiers posent bien, sans aucune aide et subvention, des protections sur les jeunes plants pour éviter les dégâts faits par les chevreuils et les cervidés.
L’expérience montre que, lorsque des dégâts se produisent dans une zone, il faut agir vite pour décantonner les sangliers qui séjournent à proximité. Si des dégâts ont lieu le jeudi par exemple et qu’on attend le samedi pour chasser les sangliers dans la zone, ils sont déjà loin !
Or, dans la Nièvre, les jours de chasse au sanglier sont les lundis, mercredis, samedis et dimanches.
Il faudrait que la Préfecture, au lieu de décréter des battues administratives, donne l’autorisation exprès, aux chasseurs d’une zone déterminée, d’intervenir immédiatement quel que soit le jour de la semaine pour décantonner les sangliers . Il vaudrait mieux qu’agriculteurs et chasseurs gèrent leurs problèmes entre eux. Rappelons que beaucoup d’agriculteurs sont aussi chasseurs.
A minima la chasse en battue devrait être autorisée les vendredis, pour que le délai d’intervention ne soit pas trop longs après la constatation des dégâts.
Le Préfet peut aussi autoriser la destruction des sangliers par les chasseurs, en mars, dans certaines communes si les dégâts de l’année précédente sont importants.
Pourquoi attendre un an pour donner cette autorisation alors que l’on a constaté des dégâts importants pendant la saison de chasse en cours dans une commune ?